Le PDG de Klarna est sceptique quant à l'IA de remplacement de Salesforce

Le fondateur et PDG de Klarna, Sebastian Siemiatkowski, s'est récemment exprimé sur X pour expliquer pourquoi son entreprise a décidé de se séparer du produit CRM de Salesforce il y a un an, optant plutôt pour son propre système AI. Cependant, cette fois-ci, Siemiatkowski a clairement indiqué qu'il ne pense pas que cette démarche soit un modèle à suivre pour les autres. « Je ne pense pas que ce soit la fin de Salesforce ; ça pourrait être l'inverse », a-t-il déclaré, suggérant que la position de Salesforce sur le marché pourrait en réalité se renforcer.

L'engouement autour du développement par Klarna de son propre système AI, inspiré par ChatGPT d'OpenAI, et l'abandon du CRM de Salesforce ont fait les gros titres en septembre dernier. Cela faisait suite à la révélation de Siemiatkowski lors d'un appel avec des investisseurs concernant l'abandon de Salesforce, et comment leur bot de service client alimenté par ChatGPT avait remplacé 700 employés contractuels à temps plein, permettant à l'entreprise d'économiser environ 40 millions de dollars par an.

En réponse, le fondateur et PDG de Salesforce, Marc Benioff, a soulevé des préoccupations quant à la manière dont Klarna gérait ses données clients et respectait les exigences de conformité. « Soudain, @Benioff a été interrogé sur scène sur les raisons pour lesquelles Klarna quittait Salesforce. J'étais terriblement gêné », a admis Siemiatkowski.

Avec des rumeurs selon lesquelles Klarna pourrait entrer en bourse le mois prochain, et leurs détails financiers bientôt rendus publics, Siemiatkowski tient à rétablir la vérité. En tant que fintech opérant dans un secteur fortement réglementé, il souhaite préciser que Klarna ne se contente pas de déverser toutes ses données clients dans OpenAI. Au contraire, il a expliqué lundi que le projet consistait à extraire des données de divers systèmes SaaS, y compris Salesforce, et à les consolider sur la propre pile technologique de Klarna.

Bien que Siemiatkowski n'ait pas révélé exactement où toutes ces données ont abouti, il a mentionné qu'ils utilisaient Neo4j, une base de données de graphes d'une entreprise suédoise, comme partie de leur solution.

« Donc non, nous n'avons pas remplacé le SaaS par un LLM, et stocker des données CRM dans un LLM aurait ses limites. Mais nous avons développé une pile technologique interne, utilisant Neo4j et d'autres choses, pour commencer à réunir données=connaissance », a-t-il clarifié.

Il a ensuite expliqué qu'ils utilisaient ces connaissances consolidées pour alimenter leur AI interne, et avec l'aide de @cursor_ai, ils sont capables de déployer rapidement de nouvelles interfaces et interactions.

Cette situation relance le débat séculaire dans les logiciels d'entreprise : faut-il construire ou acheter ?

Siemiatkowski ne pense pas que la plupart des entreprises choisiront de construire leur propre logiciel centré sur l'AI à partir de zéro. Pourtant, il prédit un bouleversement majeur dans l'industrie du SaaS. « Toutes les entreprises feront-elles ce que fait Klarna ? J'en doute. Au contraire, il est beaucoup plus probable que nous verrons moins de SaaS consolider le marché, et ils feront ce que nous faisons et le proposeront aux autres », a-t-il écrit.

*Note : Cette histoire a été mise à jour pour inclure une description du projet de bot de service client OpenAI.*