Les agents de l'IA se connectent via Robo-Language avec Gibberlink

Un projet de hackathon de week-end, GibberLink, a pris d'assaut Internet, mettant en scène des agents IA conversant dans un langage robotique totalement déroutant pour nous, humains. Créé par les ingénieurs logiciels de Meta, Boris Starkov et Anton Pidkuiko, lors d’un hackathon à Londres, organisé par ElevenLabs et Andreessen Horowitz, GibberLink est devenu le sujet de conversation en ville.

Voici comment cela fonctionne : lorsqu’un agent IA détecte qu’il discute avec un autre IA par téléphone, GibberLink s’active et les passe à GGWave, un protocole de communication ultra-efficace. GGWave utilise une série de bips et de boops pour transmettre des données bien plus vite que la parole humaine. C’est comme si les agents IA parlaient leur propre code secret !

Bien que cela puisse sembler de la science-fiction, l’idée d’agents IA s’appelant entre eux n’est pas si farfelue. Avec de plus en plus d’entreprises utilisant l’IA dans les centres d’appels et les géants technologiques déployant des agents IA pour les consommateurs, ces scénarios pourraient apparaître plus tôt qu’on ne le pense. GibberLink pourrait rendre ces conversations IA-à-IA bien plus efficaces, réduisant considérablement les coûts de calcul, selon Starkov et Pidkuiko.

Pour l’instant, c’est juste un projet amusant. Vous pouvez le découvrir sur leur site web, où vous pouvez voir des agents IA discuter en GGWave sur deux appareils différents.

La démo a suscité beaucoup d’engouement — et un peu d’inquiétude — quant à l’avenir des agents IA. Depuis le hackathon, une vidéo de GibberLink a cumulé plus de 15 millions de vues sur X et a même attiré l’attention du gourou de la tech, Marques Brownlee.

Mais ne vous emballez pas trop — la technologie derrière GibberLink n’est pas vraiment nouvelle. Elle ressemble aux anciens handshakes de modems des années 80, lorsque les ordinateurs discutaient via des lignes fixes.

L’engouement autour de GibberLink est devenu assez fou. Quelqu’un a acheté le domaine GibberLink.com et tente de le vendre pour la somme colossale de 85 000 $. Il existe même un memecoin GibberLink, et certains vendent de faux webinaires sur les « communications d’agent à agent ».

Starkov et Pidkuiko ne cherchent pas à tirer profit de GibberLink, cependant. Ils l’ont rendu open source sur GitHub et affirment que cela n’a rien à voir avec leur travail chez Meta. Ils pourraient bricoler d’autres outils liés au projet pendant leur temps libre, mais pour l’instant, il s’agit de partager le plaisir et de susciter des conversations intéressantes sur l’avenir de l’IA.